L’écoblanchiment est en marche : après plusieurs compagnies aériennes, dont Lufthansa et EasyJet, le moteur de recherche Skyscanner a mis fin aux affichages prétendument « écoresponsables », qui affichait pour chaque vol ses émissions de CO2. La comparaison ne se fait désormais plus par rapport à la recherche du voyageur, mais par rapport à la moyenne des autres vols.
Le « greenwashing » — ou écoblanchiment en français — consiste à « ridiculiser les pratiques et les opinions écologistes et à se moquer de certains comportements jugés excessifs ou ridicules ». Plus particulièrement, le terme désigne « toute allégation pouvant induire le public en erreur sur la qualité écologique réelle d’un produit ou d’un service ».
Pendant ce temps, les compagnies aériennes poursuivent leurs recherches avec les motoristes, les compagnies pétrolières, le monde universitaire et si possible le soutien de l’Etat, afin de développer de nouvelles solutions de propulsion.
Et singulièrement au Royaume Uni, qui se montre pionnier en la matière : ainsi, Virgin Atlantic opérera le 28 novembre prochain le premier vol transatlantique au monde entièrement propulsé par un carburant « durable », de Londres Heathrow à New York JFK avec un Boeing 787 Dreamliner. Ce vol visera à démontrer que, grâce à la collaboration de l’industrie, une intégration SAF (Sustainable Air Fuel) à 100 % est réalisable pour les vols long-courriers utilisant les moteurs existants.
Par ailleurs, les premiers avions électriques pourraient voir le jour au Royaume-Uni d’ici la mi-2025. Les opérations d’Ecojet devraient commencer dès l’an prochain, avec des vols à turbopropulseur de 19 places entre Édimbourg et Southampton qui fonctionneront initialement au kérosène mais seront modernisés en 2025 avec un groupe motopropulseur électrique à hydrogène d’une autonomie de 300 milles. D’ici 18 mois, la compagnie aérienne prévoit de passer à des avions de 70 places capables de vols européens, avec des vols long-courriers pour objectif à long terme.